Brumes d’été sur les monts Jurassiens

Brumes d’été sur les monts Jurassiens

Bien arrivée à Viry le 24 juillet au soir en compagnie de Florimond, mon fiston premier de la série qui a marché près de moi pour venir fêter lui aussi les 20 ans du petit dernier. Si les chemins sont riches d’enseignements, je n’en maîtrise pourtant rien, et surtout pas l’art de savoir rire en avançant. Sous la pluie ou le soleil, du matin au soir, bonheur et fous rires assurés ! Que la vie est douce en ces moments précieux. Merci mon grand de ta présence… je t’aime très fort.

Les photos viendront plus tard, juste vous dire que nous étions installés en famille dans une caravane, au beau milieu de la campagne, entre le terrain de foot et le chapiteau de cirque. Trois jours si vite passés à ne rien faire que profiter d’être là, ensemble, et déguster des Michons : spécialité locale, sorte de crêpe bien épaisse et consistante confectionnée avec de l’eau de la farine et du comté ; Le meilleur c’est la façon dont elle est partagée et offerte. Et c’était délicieux !!!

Et puis…. c’est la vie et le temps passe si vite en compagnie des gens qu’on aime ! Florimond est reparti le dimanche avec son père, Joris m’a déposée à la gare de Nantua lundi 28 au petit matin. En sourdine, Radio BBN (Blues Bourdon Nostalgie) commençait à jouer des refrains ringards dans ma tête. Et voilà qu’arrivée au PUY-EN-VELAY, ça chantait plein pot, sous une pluie déferlante, le ciel étant au diapason de mon humeur. Il y a des jours comme ça où les souvenirs pèsent lourd dans le sac, collent aux sandales comme la boue du chemin…. Pourquoi continuer, vers où avancer ? Qu’est-ce que je fais là sous ma cape de pluie trempée avec tout ce brouillard qui me cerne ? Aucune envie d’être seule aujourd’hui ! Merde ! Et je sors mon téléphone… ouf, un texto de ma soeur… ah non !!!, Valérie me propose un concert de Joan Baez en septembre….. Décidément, quand la nostalgie est là, inutile de la fuir !

Aller, je ferme tout, cadenasse mes pensées. Marcher, marcher, un pas un autre, ne pas penser, juste marcher, ne rien chercher, oublier oublier, juste me dire le bonheur d’avoir mis au monde mes trois enfants. Serre les dents, tais toi et marche. Arrête de geindre, avance, ça ira mieux demain.

Il y a des jours comme ça où l’on voudrait ignorer que le bonheur des retrouvailles se paie par les douleurs des départs, des séparations. Des jours où avancer n’a plus de sens mais où s’assoir est encore pire…

Et donc je marche…. jusqu’à MONTBONNET dans un gite d’étape où je découvre plein de pèlerins tout neufs partis du Puy le matin tôt, tous excités encore de cette première étape, de ce début d’aventure. Quand ils apprennent que je suis partie de Paris depuis le 14 juin…. ! Je fais figure de vétérante et recueille des Wouah !!!! admiratifs, loins d’être à mon goût, vu mon humeur plus que morose.

Jamais contente la petite mère Thibert ! tu ne voulais pas être seule et voilà que tu râles de devoir partager l’espace d’une maison avec d’autres  !

La voie qui part du Puy à St Jean pied de port….. c’est l’autoroute des pèlerins ! Bien , soit, je vais tâcher d’en découvrir les charmes et m’adapter à ce retour à la civilisation ! Je vous raconterai en menus détails, pas à pas.

D’ici là, portez-vous bien !

PS : Merci à toi ma chère Qatsi, qui a ouvert grand tes antennes magiques ce soir là du 28 où je me sentais si triste… tes petits mots de textos m’ont beaucoup aidée et réchauffé le coeur ; Il est doux parfois de ne pas compter que sur soi-même pour se consoler.

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2 Replies to “Brumes d’été sur les monts Jurassiens”

  1. Parfois on ne sait plus rien
    Comme si on n’avait plus de mémoire
    Comme si le soleil s’était noyé dans la mer
    Comme si le livre des peut-être, ce très gros volume, avait brûlé entre les doigts si fins du feu

    Parole de De Mémoire De Rose:
    {Refrain:}
    De mémoire de rose
    On n’a vu mourir un jardinier
    Si rien qu’une pause
    Ne peut vous suffire
    Madame, laissez
    Le temps s’étirer
    Et sans le maudire, patientez,
    Laissez-vous glisser dans le vent léger
    Patience, patientez.

    Si l’amour s’envole
    Ne t’en prends qu’à toi
    Tu as fui l’école
    Pour le lit d’un roi
    Si sa voile blanche
    N’est plus que brouillard
    Te pends pas à la branche
    Dès qu’il fera noir
    Te pends pas à la branche
    Dès qu’il fera noir, car

    {au Refrain}

    Garde tout au fond,
    Tout au fond de toi
    Un vide, un endroit
    Derrière les fêtes
    Où poser la tête
    Dans le vent du soir
    Bercer ces vieux rêves
    Même s’il fait noir
    Bercer ces vieux rêves
    Même s’il fait noir, car

    marcher pour se vider la tête, marcher pour oublier et ne plus penser en essayant de se concentrer sur les belles choses, sur celles qui font avancer, en essayant de savourer ce qui a été, n’est plus mais qui arrivera demain, plus facile à écrire qu’à faire ou dire…
    contente de te lire et d’avori de tes nouvelles, des paroles d’un belge julos beaucarne..
    içi le soleil brille, les baignades a antifer chaque jour me vide la tête, les clients affluent toujours et toujours et parfois ca va trop vite.

    J’ai hâte de te revoir
    j’espère que tu as retrouvé ton énergie d’avant la nostalgie

    je t’embrasse fort

    julie

  2. Je n’aurai pas pensé à Mémoire de rose, mais en effet la chanson colle à l’article 😉

    De rien ma tante, c’est pour toutes les fois où c’est toi qui m’a regaillardit 🙂