préambule

préambule

Des routes et des chemins, il en est de toutes sortes. Du chemin de table au chemin de croix…. parcours du combattant ou parcours initiatique ; du chemin de terre pour les randonneurs aux autoroutes bitumées pour les gens pressés, des voies maritimes aux couloirs aériens.
Il y a des routes toutes tracées, d’autres à défricher, sans parler des sentiers égarés. Certaines sont tortueuses, d’autres en ligne droite. Il en est qui traversent la roche et deviennent tunnel. D’autres préfèrent escalader ou se faufilent sur des ponts.

D’étapes en points de chute, on se donne des repères ; on croit souvent savoir d’où vient le chemin et où il mène.
Mais un chemin, ça ne s’arrête jamais, et c’est bien naturel, puisque la terre est ronde.
Quand on ne peut plus avancer, on passe le relais. Le chemin, lui, continue d’exister.
Nous n’en sommes que les passagers.
C’est là que le bât blesse souvent, qui s’alourdit au fil du temps de bagages accumulés : même les pieds usés, on voudrait toujours marcher.
Nous le savons pourtant, que les routes seraient trop encombrées si personne ne les quittait.
Et nous en avons déjà laissé en chemin, à notre grand regret.
Mais nous ne sommes pas espèce raisonnable et préférons rêver d’un voyage qui durerait, durerait, durerait…. jusqu’à le rendre éternel.

Quand le trajet ne se déroule pas comme on voudrait, ou qu’on en perçoit la fin, on accuse le chemin de nous dresser des embûches ; on va même jusqu’à le détester, et ça vient tout gâcher puisqu’on ne sait plus jouir alors de sa beauté.
Il y a les nostalgiques qui marchent à reculons ; eux regardent derrière.
Les craintifs, qui freinent des deux pieds, ont le regard rivé sur la ligne d’horizon.
Il y a des blessés qu’on entasse dans les bas côtés pour ne pas nous encombrer et qui gardent les yeux fermés.
Les rêveurs contemplent le ciel, les prévoyants fixent leurs pieds, pour éviter de tomber.
Et tant d’autres encore…. Seuls les sages admirent le paysage et les artistes aussi, qui le recréent.

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3 Replies to “préambule”

  1. Bonsoir Eliane,
    Tes mots pleins d’oxygène m’émeuvent, me donnent la chair de poule, du courage et du tonus.
    J’en profite pour te dire que tu es une femme formidable, courageuse. Tu arrives merveilleusement à donner un sens à tout et avec un souffle d’air frais. Je te souhaite de belles rencontres tout au long de ton chemin.
    Je viendrai discuter et prendre de tes nouvelles par ce canal.
    Prends soin de toi.
    Je t’embrasse affectueusement
    Véronique VANNESTE

  2. Bonjour,

    Je suis d’accord avec toi Véronique, ma sœur et une femme formidable et courageuse… surprenante aussi le plus souvent ;-))

    Merci à toi Eliane pour ce blog, qui va nous permettre de cheminer à tes côtés, de se croiser, de se perdre parfois pour mieux nous retrouver. Car nous sommes tous en chemin à notre façon…

    Je t’embrasse,

    Valérie

  3. Bonne route à vous Eliane, et que les vents vous soient favorables pour ce long voyage, favorables dans le sens riches d’enseignement…Qu’ils vous ouvrent le champ des possibles.
    Je suis en pensée avec vous dans votre patiente marche…
    marie CORDEBAR